Au moment où tous les projecteurs sont tournés vers l’électrification des transports, le projet de transformation d’une Ford Mustang Mach-E en autopatrouille électrique pour le SPVR reçoit un appui déterminant du ministère de l’Économie et de l’Innovation. En effet, Cyberkar, le partenaire de la Ville de Repentigny et du SPVR dans ce projet pilote, obtient une aide financière de 349 993 $ du Programme innovation, géré par Investissement Québec au nom du gouvernement du Québec.
Ce projet évalué à 699 986 $ a été retenu dans le cadre du troisième appel de projets de démonstration et de vitrine technologique en transport terrestre et en mobilité durable 2021-2022 du ministère de l’Économie et de l’Innovation.
Cette subvention revêt une importance capitale pour Cyberkar. L’intérêt de divers corps de police du Québec et de l’extérieur de la province pour remplacer progressivement leurs modèles actuels par des véhicules électriques est bel et bien présent. Toutefois, il n’en demeure pas moins que peu de solutions existent. Celle actuellement développée par Cyberkar pour l’autopatrouille électrique du SPVR représente la solution la plus complète en Amérique du Nord.
Avec cette subvention, l’entreprise compte démontrer que l’autopatrouille électrique est plus écologique et économique à opérer que les voitures actuelles en termes de coûts d’entretien, de réparation et de carburant.
« À l’heure actuelle, l’ensemble des véhicules de patrouille au Québec carbure au pétrole, consommant ainsi 15 L/100 km. À Repentigny, les autopatrouilles traditionnelles parcourent en moyenne plus de 51 000 km annuellement. À près de 2 $ le litre actuellement, cela représente une dépense d’environ 15 000 $ par année en frais d’essence. Sur la durée de vie du véhicule de 4 ans, on estime à 60 000 $ d’économie en essence seulement », précise Jonathan Boivin, responsable du développement des affaires, Cyberkar.
« L’entreprise Cyberkar et la Ville de Repentigny ont réussi à développer un projet qui permet au Québec de se distinguer encore une fois en électrification des transports. Le Québec a tous les atouts nécessaires pour développer une filière batterie complète qui part de la transformation de nos minéraux et qui se termine par la fabrication de véhicules commerciaux électriques », soutient Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional.
« Le secteur des transports est l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au Québec, et partout dans le monde. Notre gouvernement a donc fait le choix de miser sur l’électrification des transports pour améliorer l’empreinte environnementale du Québec. Le projet dévoilé aujourd’hui représente un atout considérable dans notre lutte contre les changements climatiques, et nous sommes heureux d’en appuyer la réussite », déclare Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval.
« C’est avec fierté que nous accueillons dans la circonscription de Repentigny la première autopatrouille électrique au Québec! Je souhaite un vif succès à toute l’équipe de Cyberkar, ainsi qu’à la Ville de Repentigny et au SPVR avec ce projet d’avenir, qui permettra à notre région de faire un pas de plus vers la mobilité durable », ajoute Lise Lavallée, députée de Repentigny.
« Nous sommes fiers d’être des pionniers avec ce projet pilote et nous sommes heureux qu’il reçoive un tel appui de la part du gouvernement du Québec. En plus de reconnaître l’expertise de Cyberkar, c’est aussi plusieurs autres PME du Québec qui pourront bénéficier de cette vitrine, puisque la majorité des équipements développés dans la transformation de cette autopatrouille est fabriquée ici, au Québec, faisant ainsi rayonner l’écosystème québécois innovant », ajoute Nicolas Dufour, maire de Repentigny.
« Nous serons heureux de partager notre expérience avec les autres organisations policières et plus précisément les résultats des essais routiers qui débuteront en mai prochain. En suscitant leur intérêt, nous pourrons arriver à réduire les coûts de transformation de façon considérable et permettre une meilleure accessibilité à ce type de véhicule », souligne Jean-Claude Roch, inspecteur-chef, Logistique, SPVR.
« Avec le prix actuel du pétrole, les véhicules de patrouille sont de bons candidats à l’électrification. De plus, il est estimé au Québec qu’un véhicule électrique devient plus écologique qu’un véhicule à essence après avoir parcouru entre 30 000 km et 65 000 km, selon les paramètres étudiés, soit après seulement un an », souligne Stéphanie Fortier, conseillère en performance organisationnelle, Repentigny.
« Ce projet pourra aussi avoir des retombées sur l’exportation hors Québec de notre technologie pour l’appliquer aux autopatrouilles électriques de tout type de flotte de services d’urgences. Nous croyons être en mesure d’obtenir entre 5 et 10 % du marché dans les 5 prochaines années », ajoute M. Boivin de Cyberkar.
À propos de l’appel de projets de démonstration et de vitrine technologique en transport terrestre et en mobilité durable 2021-2022 du ministère de l’Économie et de l’Innovation : L’appel de projets, qui s’inscrit dans le Plan d’action pour l’industrie du transport terrestre et de la mobilité durable 2018-2023, a pour objectifs d’appuyer les PME dans la démonstration ou la mise en vitrine de leur produit, d’améliorer leurs perspectives de croissance, et de créer ou de consolider des partenariats avec les villes et les sociétés de transport.